Les transfusions sanguines se sont très développées après la seconde guerre mondiale. Cette consommation a progressé jusqu'aux années 80. L'affaire du sang contaminé a eu pour effet une baisse importante des transfusions sanguines.
Après une longue période de diminution des besoins en produits sanguins labiles, la situation s’est inversée en 2001. Les besoins augmentent de manière constante, sur un rythme moyen de 2 à 3 % par an. Mais depuis 2013, la tendance s'est inversée avec une baisse des transfusions sanguines.
Raisons de l'augmentation des transfusions sanguines jusqu'en 2013
Les transfusions sanguines ont diminué après l'affaire du sang contaminé, jusqu'en 2001, où les transfusions ont commencé à augmenter. Cette augmentation a plusieurs raisons :
- l’allongement de l’espérance de vie entraîne une augmentation du nombre de maladies nécessitant l’utilisation d’une thérapeutique transfusionnelle. Aujourd’hui, on transfuse de plus en plus à des âges avancés de la vie (2/3 des personnes transfusées ont plus de 60 ans). Cette tendance risque de s'accentuer encore à l'avenir compte tenu du vieillissement de la population ;
- les progrès de la médecine permettent le traitement de patients par chimiothérapie lourde pour leucémie et/ou cancer à des âges de plus en plus avancés. Ces traitements nécessitent une grande quantité de produits sanguins ;
- les professionnels de la santé ont repris confiance dans les produits sanguins puisque les risques liés aux transfusions ne cessent de diminuer (ils ont été divisés par deux en cinq ans). La transfusion est donc utilisée de façon plus systématique pour assurer aux personnes à risque un plus grand confort de vie.
Garantir l'autosuffisance
L'Etablissement Français du Sang (EFS) doit garantir l'autosuffisance en produits sanguins labiles. La première tâche de ces dernières années fut de réduire les pertes des produits sanguins (péremption, non-utilisation ...). Les pertes sont maintenant maitrisées par l'EFS avec une perte inférieure à 1%.
L'EFS s'attarde donc à augmenter le nombre de donneurs de sang qui représentent moins de 4% de la population pouvant donner son sang ou à augmenter le nombre de dons de sang par donneur en fidélisant les donneurs.