Transfusions in-utero sont réalisées lors d'anémies foetales sévères
Transfusion sanguine

Transfusion in-utero

Les transfusions sanguines in-utero sont réalisées essentiellement lors d'anémies foetales sévères à cause d'une allo-immunisation de la mère conduisant à la destruction des globules rouges du fœtus. Dans de rares cas, l'infection par le parvovirus B19, le CMV ou une hémorragie foeto-maternelle massive conduit à ce type de transfusion.

La transfusion sanguine de foetus n'est pas anodine et comporte des risques qui doivent être pris en compte avant toute décision de transfusion :

  • diminution de 1 à 3% du terme de létalité
  • risque de réactivation de l'allo-immunisation de la mère du fait de l'abord vasculaire foetal (mise en communication des circulations foetale et maternelle)
  • risque infectieux post-transfusionnel pour la mère

L'indication de la transfusion et la date de réalisation sont établies en fonction du pic de vélocimétrie systolique dans l'artère cérébrale moyenne (par écho-doppler) et de l'échographie du foetus à la recherche de signes d'anémie foetale sévère.

 

Transfusions in-utero


Les transfusions in-utero ont pour but de corriger l'anémie du foetus afin d'améliorer l'oxygénation tissulaire et ainsi prolonger la durée de la grossesse. Cette transfusion sanguine peut être réalisée de façon intrapéritonéale ou intravasculaire. La transfusion intravasculaire apparaît plus performante mais nécessite un personnel expérimenté et ne peut être réalisée lorsque le foetus n'est pas suffisamment développé. L'objectif de ces transfusions est en général de maintenir un taux d'hémoglobine à 16 ou 17 g/dL en cas d'anasarque ou à un taux minimum de 14 g/dL si le foetus n'est pas hydropique.