La limite de détection prend une part essentielle dans la lecture des résultats d'immuno-hématologie (IH) et dans la comparaison des résultats antérieurs. Les limites de détection varient d'une technique à l'autre. Il est donc indispensable lors de la réalisation des analyses et de leur interprétation que les techniciens et les biologistes chargés des analyses immuno-hématologiques les connaissent. Il existe plusieurs limites de détection :
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La température de l'analyse : La température d'incubation a une influence importante sur la liaison Ag-Ac. Les liaisons hydrogènes des antigènes glucidiques, comme le système ABO, sont plus fortes à basse température (4°C), alors que les liaisons hydrogènes des antigènes de nature protéique (Duffy, Kidd, Ss) sont plus fortes à 37°C.
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La durée d'incubation : La durée d'incubation doit être suffisamment importante pour permettre aux antigènes de rencontrer l'anticorps et d'avoir une fixation suffisante. Si le temps d'incubation est trop court, la réaction risque d'être négative.
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La spécificité des analyses : Lors de la recherche d'anticorps irréguliers (RAI), les réactions peuvent être mises en évidence par des réactifs de type IgG, de type C3d, de type Poly. D'autres analyses peuvent être réalisées à la suite d'un traitement des globules rouges (papaïne, bromeline, trypsine ...). Ces différentes spécificités peuvent changer considérablement les résultats obtenus par d'autres analyses.
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L'effet prozone : Cet effet se produit lorsque la quantité des anticorps est trop importante ou trop faible par rapport aux nombres de sites antigéniques des globules rouges. Les anticorps se fixent sur les hématies, mais ne permettent pas de créer un réseau et ainsi d'être observés. Lorsque l'effet prozone se produit, le résultat est négatif, alors qu'il est réellement positif.