L'entretien est très importante pour assurer la sécurité du donneur comme du receveur
Don du Sang en France

Entretien médical

L'entretien médical ou entretien pré-don est très important pour assurer la sécurité du donneur comme du receveur. L'objectif est de reconnaître les situations présentant un risque de mauvaise tolérance du prélèvement pour le donneur, ou un risque de contamination par transfusion pour le malade.

Pour que cet entretien soit efficace, il faut que le donneur y participe en toute sincérité et ne devra donc omettre aucune information au médecin ou à l'infirmier(e). Cet entretien strictement confidentiel, porte sur les principaux risques infectieux : le risque bactérien, le risque d’une maladie virale transmissible sexuellement ou par voie sanguine, le risque d’avoir contracté un virus ou un parasite tropical à l’occasion d’un voyage, etc.

photo du médecin de l'EFS au cours d'entretien médicalPour le donneur, le médecin ou l'infirmier(e) devra s'assurer que le prélèvement du sang ne risque pas d'altérer sa santé. En particulier, tout antécédent lié à des problèmes cardiovasculaires doit être signalé. L’absence d’anémie éventuelle sera également vérifiée par le test de l’hémoglobine pré-don.

Le médecin ou l'infirmier(e), lors de cet entretien, devra aussi garantir la sécurité du receveur, notamment en validant le questionnaire pré-don avec le donneur, afin d'éviter d'apporter une infection au patient transfusé, non détectable par les analyses réalisées après le don. En effet, certaines infections humaines apparaissent au cours du temps. Depuis 30 ans, on a décrit plus d’une trentaine de maladies infectieuses dites « émergentes », dont aucun test de dépistage n'existe. Seul l’entretien avant le don, en recherchant les circonstances d’exposition aux agents infectieux en cause, peut réduire le risque de les transmettre aux receveurs.

dessin symbolisant un entretien médical

L'entretien est donc une étape importante dans la sécurité transfusionnelle des receveurs. Il se termine par la signature du donneur d’un document attestant qu’il a lu et compris les questions du questionnaire, qu’il a eu la possibilité de poser les questions souhaitées, qu’il a répondu avec sincérité et qu’il est d’accord pour donner.

A ce stade, le médecin ou l'infirmier(e) donne ou non son accord pour le don. 8% à 10% des entretiens se soldent par un ajournement temporaire ou définitif au don.