Ces dernières années, la législation dans les différents pays européens ont évolué afin de permettre aux hommes ayant des relations sexuelles avec un homme de réaliser des dons de sang avec ou sans restriction.
Les restrictions aux dons de sang fondées sur l'orientation sexuelle remontent à l'épidémie de VIH/sida qui a débuté dans les années 1980, lorsque les chercheurs ont commencé à découvrir que le sida pouvait être transmis par le sang.
Aujourd'hui, grâce aux progrès des tests et à une meilleure compréhension des virus transmis par le sang, les banques de sang sont désormais en mesure de garantir des dons plus sûrs. Cela a permis de faire évoluer la législation.
Ainsi, un grand nombre de pays de l'UE ont déjà supprimé les interdictions ou les périodes d'exclusion pour les dons de sang des personnes homosexuelles. Certains pays de l'UE imposent dorénavant des périodes d'exclusion de comportements sexuels à risque, au lieu d'une abstinence sexuelle spécifique en fonction du sexe du partenaire d'une personne.
Katrin Hugendubel, directrice des activités de plaidoyer de l'ILGA-Europe, explique que 11 pays européens, dont la France, la Lituanie ou encore la Slovénie, ont récemment abrogé les règles relatives au don de sang qui excluaient spécifiquement les personnes en raison de leur orientation sexuelle.
Mais, d'autres pays continuent, eux, d'interdire purement et simplement les dons de sang aux hommes homosexuels ou bisexuels. Plusieurs pays de l'UE, en revanche, prévoient encore des périodes d'exclusion pour les hommes qui ont eu plus d'un partenaire sexuel masculin.