Les résultats d'une étude conduite par des chercheurs Bisontins, dont les néphrologues du CHU de Besançon, invitent à adapter les protocoles habituels de transfusion sanguine pour les patients ayant eu une transplantation rénale.
La transplantation rénale est le traitement de choix de l’insuffisance rénale chronique terminale. Elle améliore la survie des patients et leur qualité de vie, notamment parce qu’elle les dispense des séances de dialyse.
Les patients transplantés rénaux restent néanmoins des patients potentiellement fragiles, souvent sujets à l'anémie. Les transfusions de globules rouges permettent de corriger cette anémie et sont fréquentes pendant la période péri-opératoire, touchant près d’un tiers des receveurs.
A l’inverse, elles peuvent déclencher un état inflammatoire et augmenter le risque d’échec de la greffe. Dans une étude promue par le CHU de Besançon et conduite avec l’Etablissement français du sang, les chercheurs se sont intéressés à la durée de stockage des globules rouges et à la période de la transfusion.
Cette étude met en évidence que la transfusion sanguine de poches de sang stockées pendant plus de 20 jours réduisait les risques d'échec de la greffe en cas de transfusion. La diminution du risque d’échec de la greffe est de 19 à 25 %.