Depuis quelques années, une nouvelle discipline a vu le jour, la nanobiotechnologie, née de la convergence des nanotechnologies et des biotechnologies, offre des perspectives particulièrement intéressantes en médecine et en biologie.
Le but de cette discipline sera de pouvoir réaliser des analyses sanguines grâce à des puces permettant de réduire les échantillons et les réactifs. Il s’agit d’intégrer, sur une surface de quelques centimètres carrés, l’ensemble des fonctionnalités des volumineux appareils d’analyse biologique, depuis la préparation des échantillons jusqu’aux résultats.
Dans le domaine de la transfusion sanguine, des puces à ADN ont déjà été développées. La première puce commerciale pour génotypage immunohématologique a ainsi vu le jour en 2007. De la taille d’un timbre poste, celle-ci peut, à partir d’une goutte de sang total, déterminer l’ensemble des groupes sanguins humains. Elle est en cours d’évaluation dans plusieurs pays européens avant commercialisation.
Dans les dix prochaines années, ces nouveaux outils serviront de support réactionnel pour effectuer l'analyse d'un échantillon sanguin : immuno-hématologie, dépistage d'agents infectieux, etc. Outre le secteur des diagnostics, d'autres secteurs de la transfusion, comme le prélèvement ou la préparation, pourraient bénéficier de ces nouvelles technologies.
Depuis 2006, 4 équipes de l'EFS (Centre-Atlantique, Bourgogne-Franche Comté, Pyrénées-Méditerranée et Rhône-Alpes) se sont engagées dans des projets de recherche et développement visant à concevoir des systèmes d’études, de détection et de mesure intégrant les outils nanotechnologiques.