En Côte d'Ivoire, comme la majorité des pays d'Afrique, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) a des difficultés à sensibiliser la population à l'importance du don de sang, ce qui conduit à des périodes de pénurie de sang.
Malgré des appels au don de sang à la population, le CNTS peine à recruter des donneurs de sang bénévoles, ce qui conduit à l'impossibilité pour le centre de transfusion de répondre à l'ensemble des demandes des établissements de soin en transfusion sanguine.
Aujourd’hui, 170 000 poches de sang sont prélevées par an. Mais le CNTS estime que les besoins s'avoisinent autour de 230 à 240 000 poches, si on veut suivre les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) .
Pour parvenir à mettre à disposition les poches de sang prélevées, le CNTS est composé de 27 structures de transfusion sanguine approvisionnant 157 dépôts de sang. Les dépôts de sang sont des petites banques de sang qui sont au sein des hôpitaux, qui viennent s’approvisionner dans les structures de transfusion sanguine.
Ces 27 structures assurent donc la mise à disposition des poches de sang, mais également le prélèvement des donneurs de sang. Ces centres sont également appuyés par des équipes mobiles qui se déplacent au plus près de la population, pour leur permettre de réaliser des dons de sang, et ainsi permettre aux équipes soignantes de sauver des vies. Les poches de sang prélevées sont à plus de 60% transfusées à des mères ou des enfants.
Le CNTS a mis en place avec l'aide des collectes mobiles, de nombreuses collectes de sang dans les établissements scolaires pour sensibiliser les jeunes, dans les entreprises et les lieux de culte (églises et mosquées).
Cette réorganisation des collectes a permis de prélever 170 000 dons de sang en 2016 contre 70 000 en 2004. Cette progression démontre l'évolution du don de sang et des mentalités dans le pays. Mais le CNTS souhaite que les autorités soutiennent davantage les campagnes de promotion du don de sang, notamment en rendant les publicités gratuites à la RTI.