Comme dans de nombreux pays dans le monde, les dons de sang prélevés au Maroc ne permettent pas d'assurer l'ensemble des besoins des malades, ainsi que la sécurité transfusionnelle associée, malgré les efforts des autorités.
La mise en place d'une stratégie dans le domaine du don de sang par le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) ces dernières années, a permis de passer de 323 478 produits sanguins labiles en 2012 à 605 721 en 2016, soit une augmentation de plus de 87%.
La première phase de cette politique a été de recruter le maximum de donneurs de sang. Actuellement, le CNTS est passé à une autre phase, en sensibilisant les donneurs afin qu'ils donnent plus régulièrement, et ainsi permettre une augmentation des dons de sang.
L'objectif d'inciter les donneurs à donner régulièrement, vient d'une analyse qui a mis en évidence que si les personnes qui ont donné leur sang en 2016 l’avaient fait deux fois, il y aurait assez de dons pour couvrir tous les besoins.
Une autre raison pour laquelle le CNTS ne souhaite plus faire appel à de nouveaux donneurs, est pour faciliter la gestion des poches de sang. Avec une durée de conservation de 42 jours, il est préférable que les donneurs de sang viennent régulièrement, plutôt qu'il y ait une forte mobilisation de nouveaux donneurs lors d'une collecte de sang.
L'un des objectifs du CNTS est de maintenir un stock constant et de réduire la perte de produits sanguins labiles à cause de leurs péremptions. Une veille permanente est justement mise en place pour surveiller cet équilibre et ainsi permettre au CNTS de savoir quand mettre en place une campagne de promotion du don de sang.