La Croix-Rouge haïtienne s’avère jusqu’à maintenant, incapable de répondre aux besoins des malades en matière de transfusions sanguines, conduisant régulièrement à des décès et des retards de transfusions.
Pour avoir des poches de sang, il faut attendre parfois plusieurs jours selon les groupes sanguins. Cette tension permanente des stocks de sang conduit à des difficultés pour le personnel médical pour assurer un bon traitement pour les patients.
« Vu les urgences à gérer dans les cas d’insuffisances rénales, de maternité et de personnes atteintes de projectiles, la banque de sang du CNTS n’est pas assez renflouée », estime Marie Michelle Dorceus Rock, médecin au CNTS (Centre National de Transfusion Sanguine).
Pour desservir la population haïtienne, en 2018, le CNTS, sous tutelle de la Croix-Rouge, avait besoin de 55.000 poches de sang pour assurer l'ensemble des transfusions sanguines alors que seulement 25.000 poches de sang ont été prélevées.
Le manque criant de donneurs de sang volontaires est la principale difficulté du CNTS. Les ruptures de stock constantes poussent les médecins à exiger que la famille d’un malade amène un donneur afin de préserver la quantité minimale du stock disponible.
« La meilleure façon d’améliorer [le problème de disponibilité] serait de développer une culture du don de sang au niveau de la population afin d’augmenter le nombre de dons et récolter la quantité de sang nécessaire à tous les malades », estime Périclès Jean Baptiste.