Après un scandale sur les vaccins périmés contre la polio, la Chine connait un nouveau problème avec la découverte de trace de virus du sida dans les immunglobulines fabriquées à partir du plasma issu des dons.
L’alerte est venue de la province méridionale du Jiangxi, mardi 5 février. Des traces du virus du sida ont été détectées dans un lot d'immunoglobulines (anticorps utilisés pour traiter des déficiences immunitaires) destinées à soigner des patients atteints de leucémie ou d’hépatite.
Quelques heures plus tard, la Commission nationale de santé (CNS) avertissait tous les hôpitaux et leur demandait de suspendre l’utilisation de ce lot de près de 12 000 flacons d’immunoglobulines. Ce lot d’immunoglobulines a été fabriqué par la Compagnie pharmaceutique Xinxing de Shanghaï, fondée en 2000.
Seconde plus grande société productrice de sang thérapeutique du pays, c’est une filiale du Groupe Meheco China, compagnie pharmaceutique basée à Pékin et contrôlée par la China General Technology Group, une entreprise publique sous l’administration directe du gouvernement central.
On ne sait pas pour le moment combien de patients ont été traités avec ce lot de médicaments, mais ce nouveau scandale sanitaire risque d’aggraver encore plus la défiance de l’opinion publique chinoise à l’égard des laboratoires pharmaceutiques déjà mis en cause ces derniers mois.