De nouvelles études menées par des membres du Réseau mondial de surveillance de la résistance aux antipaludiques et par l’Institut tropical et de santé publique suisse, ont mis en évidence un « risque élevé » de transmission du paludisme par transfusion sanguine en Afrique.
Un bilan de ces études a été présenté dans le cadre de la 7e conférence de l’Initiative multilatérale contre le paludisme, qui s'est tenue au Centre International de conférence Abdou Diouf de Diamniadio au Sénégal.
La première étude, intitulée « Une étude systématique et une méta-analyse du risque de transmission du paludisme par transfusion sanguine de donneurs de sang en Afrique subsaharienne », a rassemblé les résultats de 24 études pour déterminer la prévalence du paludisme parmi 22 508 donneurs de sang.
Cette étude a mis en évidence que près d'un quart des réserves de sang des banques de sang de certaines zones d’Afrique subsaharienne présente le parasite en son sein et conduit donc à la transmission de celui-ci lors de la transfusion sanguine.
Des études supplémentaires menées en Guinée équatoriale ont conclu également que « les technologies de dépistage utilisées couramment dans la région ne peuvent pas détecter les parasites présents dans la plupart des réserves de sang contaminées ».
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 90 % des cas de paludisme se trouvent en Afrique subsaharienne. Il est donc indispensable de sécuriser les transfusions sanguines pour éviter la propagation du paludisme dans la population. Pour réduire ce risque, l'OMS recommande de traiter les patients transfusés vis à vis du paludisme en prévention.