Le froid ainsi que les épidémies hivernales traditionnelles, comme la grippe, ont conduit à une baisse importante des donneurs de sang au Maroc, ce qui a pour conséquence que les stocks de sang dans l'ensemble du pays sont très faibles.
"Les dons de sang ont diminué de plus de 50% (à l'échelle nationale, ndlr) depuis le début du mois de janvier. Les réserves étaient égales à seulement 3 jours de consommation, ce qui correspond à un seuil très critique", constate le directeur du Centre National de Transfusion Sanguine et d’Hématologie (CNTSH)
Face à cette situation, le CNTSH a rapidement mis en place une grande campagne de promotion du don de sang (TV, radios, réseaux sociaux) qui a permis de trouver des donneurs de sang et ainsi augmenter les stocks de sang.
Cette campagne pour le don de sang a permis de rétablir les stocks de sang dans la majorité des villes du Royaume avec notamment un stock de sang qui atteint environ 8 jours. Malheureusement, certaines villes ont toujours un stock critique comme à Casablanca.
Alors que les transfusions sanguines ne cessent d'augmenter à Casablanca, les dons de sang ne sont pas suffisants, ce qui a conduit à une baisse des stocks de sang. Actuellement, le stock de sang ne couvre que 4 jours.
La demande quotidienne des hôpitaux, des cliniques et des centres de santé est de 400 poches de sang par jour. Plus de 55% des dons sont consommés par les cliniques privées. Malheureusement, celles-ci ne réalisent pas la promotion du don du sang auprès des patients et du personnel de santé.
Pour ce qui est des autres villes, les réserves actuelles de sang sont jugées suffisantes. En témoignent les chiffres du CNSTH à savoir Laâyoune (16 jours de consommation), Ouarzazate (30 jours), Beni Mellal (18 jours), Meknès (15 jours) et Al Hoceima (8 jours).
En 2018, une hausse de 1% par rapport à 2017 a été enregistrée. Pour rappel, le Maroc présente un pourcentage de donneurs de 0,96% contre un taux minimum de 1% recommandé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).