A la suite d'une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine, des médecins-chercheurs du St. Michael’s Hospital de Toronto, au Canada, ont prouvé que la réduction des transfusions en chirurgie cardiaque n'avait pas d'effet néfaste pour le patient.
Pour arriver à ce constat, les médecins-chercheurs ont mis en place deux groupes de patients opérés avec un risque modéré à élevé de décès. Dans le premier groupe, les patients étaient transfusés dès lors que l'hémoglobine était en dessous de 7,5 g/dl. Alors que l'autre groupe utilise les recommandations classiques de réaliser une transfusion dès que l'hémoglobine est inférieure à 9,5 g/dl.
Au final, le groupe ayant bénéficié d'une réduction de transfusion sanguine n'a pas eu plus de complications cardiovasculaires (crise cardiaque, insuffisance rénale, infarctus du myocarde, décès) que l’autre.
On peut donc diminuer les indications des transfusions sanguines au cours des opérations cardiaques bien sûr, mais aussi des autres. Cette réduction de transfusion est au bénéfice des patients qui sont moins exposés aux risques liés à la transfusion sanguine (infections, œdème pulmonaire, ou aux effets secondaires comme de l’urticaire, de la fièvre ou des problèmes respiratoires).
Les établissements de santé en tirent également un avantage, car cette réduction de transfusions sanguines lors des chirurgies abaisse les coûts transfusionnels. Pour les centres de transfusions sanguines, cela permet de garantir un stock de sang suffisant.