Comme chaque année, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) publie le rapport d'activité d'hémovigilance 2022, relatif à la surveillance de l’ensemble de la chaîne transfusionnelle (de la collecte de sang au suivi des receveurs).
L’hémovigilance est la surveillance, l’évaluation et la prévention des incidents et effets indésirables, survenant chez les donneurs et les receveurs de produits sanguins labiles. Elle s’applique à l’ensemble de la chaîne transfusionnelle, c’est-à-dire depuis la collecte des produits sanguins labiles (PSL) jusqu’au suivi des receveurs.
6 724 effets indésirables fortement imputables (c’est-à-dire dont la survenue de l’effet indésirable est liée de manière certaine ou très vraisemblable à la transfusion sanguine) au don ont été déclarés au système d’hémovigilance pour 1 593 206 donneurs.
Les effets indésirables chez les donneurs de sang (EIGD) sont sans conséquence pour le donneur pour près de 95% des cas et très majoritairement de gravité modérée (77 %). Avec 85 % des déclarations, le malaise vagal est l’effet indésirable le plus fréquemment rapporté. Les réactions locales (hématome (bleu), ponction artérielle, etc.) constituent le second diagnostic en termes de fréquence.
En 2022, 534 226 patients ont été transfusés. Ces transfusions ont donné lieu à la déclaration de 5 394 effets indésirables fortement imputables (c’est-à-dire dont la survenue de l’effet indésirable est liée de manière certaine ou très vraisemblable à la transfusion sanguine) à la transfusion, en diminution de 0,6 %.
Pour les receveurs, 92 % des effets indésirables imputables à la transfusion (imputabilité probable ou certaine) sont non sévères. Ce sont essentiellement, par ordre de fréquence, des allo-immunisations isolées (dont 99 % de grade 1, la gravité la plus faible), des allergies (dont 74 % de grade 1) et des réactions fébriles non hémolytiques (dont 97 % de grade 1).
Les effets indésirables graves (grade 2 à 4) représentent 8 % des effets indésirables imputables à la transfusion. Ce sont essentiellement des effets indésirables connus (allergie, œdème pulmonaire de surcharge, incompatibilité immunologique, etc.).
La majorité des effets indésirables, qu’ils soient survenus chez les receveurs ou chez les donneurs, sont non sévères et comparables aux années précédentes, que ce soit par le type d’effets observés ou en fréquence. Aucun nouveau signal n’a été identifié en 2022.