Depuis plusieurs années, la Fédération LGBT a décidé de s'impliquer dans la lutte contre l'exclusion des homosexuels hommes au don du sang avec une nouvelle vision de la possibilité d'ouverture aux homosexuels.
Lors de la rencontre nationale des membres de la Fédération LGBT qui se tenait à Nice mi-janvier, celle-ci a réaffirmé sa position sur le souhait de l'ouverture du don du sang aux hommes ayant eu des relations sexuelles avec d'autres hommes. Malgré le dialogue engagé dès 2012 avec le gouvernement et plus précisément la ministre de la Santé, les conditions d'accès aux homosexuels ou bisexuels au don du sang n'ont pas évolué.
La Fédération continue à appeler la Ministre de la Santé à faire évoluer la base des exclusions sur les pratiques et non sur les orientations. L’organisation propose aujourd’hui de restreindre le don du sang aux personnes célibataires ou en couple stable, quelle que soit leur orientation sexuelle.
Dominique Ganaye, porte-parole de la Fédération LGBT propose que les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes puissent devenir donneurs lorsqu'ils sont en couple et n’ayant pas eu d’autre partenaire depuis 6 mois ou s’ils sont célibataires et qu’ils n’aient pas eu de relation sexuelle depuis 6 mois. Et qu’un test de dépistage soit effectué au début et à la fin de cette période.
«On ne veut pas d’une ouverture à l’aveugle, mais d’un positionnement intelligent et mesuré. Les HSH sont les seuls chez qui le nombre de contaminations augmente, on ne peut pas en faire abstraction.»
Avec une position plus modérée sur l'ouverture du don de sang aux homosexuels et bisexuels par la Fédération LGBT, une modification de la législation semble possible.