Du 1er au 2 mars dernier, s’est tenue à Casablanca au Maroc, l’escale africaine du Futur.E.S in Africa, qui a permis de présenter plusieurs projets intéressants, dont une « carte d’identité médicale universelle » qui permettrait d'améliorer les transfusions en urgence.
Ce rendez-vous dédié à l’innovation digitale liée à l’Afrique a permis aux uns et aux autres de décrypter les tendances et enjeux de la transformation numérique, notamment dans les domaines de l’éducation, la gestion territoriale et la santé.
Parmi les projets présentés, Arielle Ahouansou, un jeune docteur béninois de 25 ans de la startup KEA Medicals a présenté la « carte d’identité médicale universelle ». Par cette innovation, elle compte « révolutionner le système de santé en Afrique ».
Cette béninoise a développé ce projet à la suite d'une mauvaise expérience. Il y a deux ans, alors qu’elle travaillait comme interne à l’hôpital de Parakou, une ville au nord du Bénin, nne jeune femme est arrivée aux urgences après avoir été transférée d’un hôpital de banlieue par manque de places.
Elle venait d’accoucher de jumeaux et faisait une hémorragie. Cette mère de 27 ans était entre la vie et la mort et il lui fallait une transfusion sanguine de toute urgence. N'ayant pas de dossier médical, il n'avait pas été possible de connaitre son groupe sanguin, ce qui a conduit à un retard de transfusion et au décès de la patiente.
Face à ce constat, elle a eu l'idée de la mise en place d'une « carte d’identité médicale universelle », qui permettrait aux médecins d'être plus efficaces pour sauver la vie de nombreux patients. Pour parvenir à réaliser cette carte, elle a créé la société KEA Medicals Pharmaceutics & Technologies, dans laquelle elle investit 500 000 francs CFA (760 euros) de sa poche et un million de francs CFA prêté par sa famille.