Le 5 octobre dernier, le tribunal de Genève a ouvert le procès d'une doctoresse qui est jugée pour négligence à la suite du décès d'un enfant de trois ans à cause d'une transfusion de concentré de plaquettes contaminé.
Le 18 février 2009, un premier patient fait une réaction sévère à un concentré de plaquettes conduisant à son admission en soins intensifs. 10 heures plus tard, la deuxième poche de ce concentré de plaquettes est transfusée à un enfant de 3 ans.
Alors que le premier patient, un adulte, suivi après les soins, se rétablit, l'enfant n'a pas cette chance et décède à cause d'une bactérie présente dans le concentré de plaquettes. La doctoresse, responsable du laboratoire immuno-hématologie, est mise en cause par le Ministère public.
Ce dernier lui reproche de n'avoir pas réagit assez rapidement après la réaction du premier patient pour bloquer le produit plaquettaire, et ainsi éviter la transfusion de la deuxième poche contaminée. La doctoresse a signalé lors de son procès, qu'elle n'a appris la première réaction transfusionnelle que le lendemain de cette transfusion et n'a donc pas pu bloquer l'autre poche.
Après avoir porté plainte, les parents de la victime se sont retirés de l'affaire car ils ont eu les réponses à leurs questions durant l'enquête. Un accord a toutefois été trouvé avec la famille une quinzaine de jours avant l'ouverture du procès.
Depuis 2009, l'hôpital a mis en place une procédure permettant de signaler plus rapidement les réactions transfusionnelles. Avant ce décès, une enquête était faite avant le blocage des produits sanguins. Avec cette nouvelle procédure, le blocage est réalisé avant l'enquête.
Après une semaine de procès, le juge a considéré qu'on ne pouvait pas tenir le médecin responsable de la mort de l'enfant de 3 ans. Ce décès est la conséquence d'une mauvaise organisation de l'hôpital qui n'a pas mis les moyens pour assurer les alertes permettant de bloquer les produits associés.