Depuis quelques semaines, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) du Yémen a réalisé un appel international à l'ensemble des pays, afin de les aider à assurer les transfusions sanguines du pays dans le long terme.
Depuis deux ans, le conflit qui oppose les rebelles chiites Houtis au gouvernement yéménite a ravagé les infrastructures du pays, conduisant à des problèmes de gestion du sang par le CNTS. Pour aider ce dernier, Médecins sans frontières (MSF) s'est mobilisé au début du conflit.
Après deux ans d'aide, MSF a annoncé il y a quelques mois que l'ONG suspendait son soutien, pour se concentrer sur d’autres priorités sanitaires. Avant d'arrêter son aide au CNTS, en juin dernier, l'ONG avait fourni le matériel nécessaire au fonctionnement du centre durant deux mois.
Après cette période, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devait reprendre l'aide de MSF auprès du CNTS. Malheureusement, ce soutien n'a toujours pas été mis en place. L'OMS est pour sa part concentrée sur la lutte contre l’épidémie de choléra, ce qui l’a conduit elle aussi à réaffecter certaines de ses ressources.
Du coté de l'ONU, de nombreux appels aux dons ont été mis en place pour aider le Yémen. Mais ces appels n'ont pas permis au Yémen d'avoir les fonds suffisants pour garantir son système transfusionnel.
Face à cette situation, le directeur du CNTS, Adnane Al-Hakimi ne cache pas son inquiétude. « Nous exhortons toutes les organisations humanitaires de la communauté internationale ainsi que tous les donateurs à soutenir le centre, alors que nos fournitures médicales viennent à manquer».