Du fait de la modification des critères de sélection des donneurs de sang au Québec, Héma-Québec a pu accueillir le 5 décembre dernier, les premiers donneurs de sang ayant eu des relations sexuelles avec des hommes, sans délai d'abstinence.
L’Agence du sang du Québec a mis fin à sa procédure d’évaluation de l’admissibilité au don de sang, qui selon certaines associations était discriminatoire envers les hommes gays et bisexuels, ainsi que pour les autres membres de la communauté LGBTQ2 .
Désormais, tous les donneurs de sang potentiels, peu importe leur sexe, leur genre ou leur orientation sexuelle, subiront la même évaluation initiale. L’évaluation du risque de comportement sexuel sera donc basée sur une base individuelle, plutôt que sur l’appartenance à un groupe considéré comme à risque.
“Auparavant, ce qui déterminait l’éligibilité ou non, au don de sang, c’était l’appartenance à un groupe à haut risque […] où la prévalence du VIH, de l’hépatite B ou C est plus élevée », a expliqué Laurent Paul Ménard, porte-parole d’Héma-Québec.
Le nouveau questionnaire posera toujours des questions sur la grossesse et les comportements sexuels, et ceux qui disent avoir eu un nouveau partenaire sexuel au cours des trois derniers mois, ou avoir plusieurs partenaires, devront répondre à des questions supplémentaires avant de pouvoir donner du sang.
Héma-Québec a déclaré qu’une approche similaire est déjà en vigueur au Royaume-Uni depuis juin 2021, mais qu’elle n’a pas entraîné une augmentation substantielle des dons de sang.