Alors que la suisse a fait un appel aux dons de sang du fait d'une baisse importante des stocks de sang, les centres de dons du sang ont accueilli ces derniers jours, les premiers donneurs de sang homosexuels hommes.
A Genève, il y a environ 500 donneurs de moins qu’en 2022, alors que les besoins en globules rouges ont augmenté de 7 à 9% en 2023. Le besoin est particulièrement important pour les groupes Rhésus A , AB-, O et O-, ont indiqué les hôpitaux.
Mais ce mois de novembre est surtout marqué par les premiers dons de sang des homosexuels qui pourront contribuer à augmenter les stocks et ainsi éviter les périodes de fortes tensions pouvant avoir un impact sur la prise en charge des patients.
Depuis le 1er novembre, un décret autorise les hommes homosexuels en Suisse à donner du sang dans les mêmes conditions que le reste de la population. Auparavant, ils devaient s’abstenir de toute relation sexuelle avec un autre homme, même au sein du couple, pendant 12 mois.
C’est une nouveauté : les hommes qui ont des relations homosexuelles dans le cadre d’une relation stable sont désormais admis. La définition des « situations à risques » concernant les hommes bi ou gays a été assouplie par les autorités sanitaires.
Si la prise de drogues par injection, le fait d’avoir un nouveau partenaire sexuel connu depuis moins de quatre mois ou d’avoir des partenaires sexuels multiples sont toujours considérés comme des comportements présentant un risque de contamination des patients, ces critères s’appliquent désormais sans distinction de l’orientation sexuelle.