Depuis le début de l'année, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et d'hématologie du Maroc est sujet à diverses attaques sur sa gestion du don de sang dans le pays, ce qui conduit son directeur à se justifier dans les médias.
Les polémiques ont débuté lorsque des donneurs de sang, au niveau du Centre régional de transfusion sanguine de Rabat, se sont plaints de la destruction de plusieurs dons de sang. Face à cette affaire, le directeur a démenti l'information.
Mais face à l'évolution de la polémique au niveau des médias, le ministre de la Santé a réalisé une enquête sur les accusations des donneurs de sang au sujet de la destruction de 200 poches de sang, le 6 janvier dernier. L'enquête a confirmé qu'il n'y avait pas eu de destruction de poches de sang par le centre régional de transfusion sanguine.
Cette polémique terminée, un rapport de la Cour des comptes sur la pénurie chronique de stocks de sécurité de certains produits de première nécessité, condamne la pénurie des poches de sang, conduisant le Directeur du CNTS, Mohammed Benaajiba, à réagir.
«Tout le monde ne peut pas faire une évaluation de la situation du stock de sang, même en ayant une formation juridique solide. Seuls les spécialistes dans le domaine de la transfusion sanguine peuvent le faire», précise-t-il
En 2016, le stock de sang est en moyenne de 4 600 produits, ce qui représente 6 jours de stock et a même atteint 8 600 poches, soit 10 jours de réserve de sang, alors qu'en France le stock varie entre 10 et 12 jours.
Le directeur du CNTS estime que le rapport a occulté plusieurs indicateurs dans l’évaluation du stock de sécurité, notamment le pourcentage de donneurs de sang dans la population, qui a augmenté en 2015 et le nombre de poches de sang par lits dans les hôpitaux.
M. Benaajiba s’est tout de même félicité que le rapport ait évoqué l’absence de culture du don du sang au Maroc qui entrave l’opération de don et a saisi cette occasion pour rappeler que le don du sang est bénéfique pour le corps.