Le nombre de donneurs de sang à Genève en Suisse n'est pas suffisant pour faire face aux besoins de l'Hopital Universitaire de Genève (HUG). En effet, le Centre de Transfusion Sanguine (CTS) de l'HUG prélève chaque année 17 000 produits sanguins labiles, malheureusement, il en a manqué en 2011, 6000.
Le docteur Emmanuel Rigal, responsable du CTS de l'HUG constate ce problème d'insuffisance du nombre de dons par rapport aux besoins. Il explique ce déficit par le fait que les évolutions de la science conduisent à des besoins en produits sanguins labiles plus importants et que le nombre de malades a augmenté dans cet hôpital car de plus en plus de patients proviennent d'autres cantons. Le CTS pour faire face à ces besoins importent des produits sanguins labiles d'autres cantons pour 1 millions de francs suisses (828 000 euros).
Plusieurs donneurs pensent que pour faire face à l'augmentation des besoins, il faudrait augmenter le nombre de dons possible dans l'année comme la France. En effet, en suisse, les donneurs de sang ne peuvent donner que 4 fois pour les hommes et 3 fois pour les femmes alors qu'en france, les hommes peuvent donner 6 fois par an et 4 fois pour les femmes. En prenant les mêmes règles que la France, les dons des hommes en suisse augmenteraient de 50% et de 30% pour les femmes.
«C’est un débat très important, reconnaît Emmanuel Rigal. La mesure française est récente et nous n’en connaissons pas les dangers sur le long terme. En Suisse, nous privilégions la sécurité et le bien-être des donneurs. Nous ne voulons pas les rendre anémiques.» La Croix-Rouge, qui supervise les prélèvements au niveau fédéral, ne compte d’ailleurs pas élever le nombre de dons autorisés. Mais le CTS espère voir 3000 nouveaux Genevois se mobiliser, ce qui résoudrait le problème.