Actualité du don de sang et de la transfusion
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Ordonnance de la cour pour transfuser un enfant

Photo de CGR lors de la préparation des PSL

Afin d'assurer le bon déroulement d'une opération d'un enfant de 5 ans, la cour de justice du Québec a autorisé le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) à réaliser une transfusion sanguine contre l'avis de la famille, témoins de Jéhovah.

Selon les dispositions du Code civil du Québec, il appartient à la mère et au père de donner ou non le consentement aux soins requis par l’état de santé de leur enfant et cette décision doit être prise dans le respect du meilleur intérêt de l’enfant. Dans la présente affaire, les convictions religieuses des parents entrent en conflit avec l’intérêt de l’enfant. 

L'enfant de 5 ans est atteint d'une maladie génétique qui fait qu'il souffre d’une anémie chronique, son hémoglobine étant plus basse que la normale. Le 30 juillet dernier, l'enfant souffrait de troubles respiratoires nocturnes et avait des difficultés à avaler et à manger et devait subir l’ablation des amygdales.

Avant cette opération, les médecins jugent que la transfusion d'une poche de sang est indipensable pour assurer le bon déroulement de l'opération en réduisant l'anémie de l'enfant. Mais la famille s'oppose à ce traitement.

Le CHU de Québec a donc fait un recours auprès de la cour de justice afin d'obtenir l'autorisation de réaliser cette transfusion et ainsi permettre l'ablation des amygdales. La juge France Bergeron a décidé d'autoriser le CHU de Québec à procéder aux transfusions de produits sanguins requis.

Pour émettre son jugement, elle se base sur le fait que le droit à la liberté ne comprend pas le droit des parents de refuser à leur enfant un soin jugé nécessaire par le médecin, pour lequel il n’y a aucune autre solution. La juge précise que l’intérêt de l’enfant doit primer sur les convictions religieuses de ses parents.