Afin d'évaluer la proportion d'adultes du Québec à avoir développé des anticorps au virus de la COVID-19 à la fin de la deuxième vague de la pandémie en mars dernier, Héma-Québec a fait une étude de séroprévalence sur les donneurs de sang.
Une première étude avait déjà été réalisée chez les donneurs de sang au Québec pour évaluer la population ayant été contaminée par la COVID-19. Cette nouvelle étude va permettre d'évaluer l'évolution de la pandémie.
A la fin de la première vague au printemps 2020, 2,2 % des personnes testées dans la population des donneurs de sang avaient développé des anticorps. Cette deuxième étude a mis en évidence une augmentation importante du nombre de personnes ayant développé des anticorps.
En effet, les résultats de cette étude ont pu déterminer que 15 % de la population adulte du Québec avait développé les anticorps à la COVID-19, soit au moins trois fois plus de personnes ayant contracté le virus. Cela démontre un fort impact de cette deuxième vague sur la population.
Les résultats doivent être modérés, car parmi ces 15%, certains donneurs de sang ont été vaccinés. En excluant les personnes ayant reçu le vaccin, c’est environ 10 % de la population qui a développé des anticorps en raison d’une infection. Cette deuxième étude portait sur un échantillon de 7 924 personnes, âgées de 18 ans et plus ayant fait un don de sang entre le 25 janvier et le 11 mars.
Sur la base des résultats, l’étude permet d’extrapoler à près de 600 000 le nombre de personnes de 20 à 69 ans ayant développé des anticorps à la COVID-19 suite à une infection depuis le début de la pandémie. Rappelons aussi que la première étude avait montré qu’au moins la moitié de ces infections ne donnaient aucun symptôme.