D'après de nouveaux travaux québécois publiés dans la revue Blood, le taux d'anticorps du plasma provenant de personnes ayant contracté la covid-19, diminue rapidement au cours des trois premiers mois suivant le début des symptômes.
Ne cherchant pas à découvrir l'efficacité de la transfusion de plasmas de convalescents, cette nouvelle étude met en évidence que le prélèvement du plasma doit être réalisé dans les plus brefs délais pour que le taux d'anticorps soit efficace.
« Une question clé est de savoir à quel moment il est le plus efficace de collecter du plasma de donneur en se basant sur la présence d’anticorps qui aident à combattre le virus« , explique dans un communiqué Renée Bazin, qui a dirigé ces nouveaux travaux.
Pour parvenir à répondre à cette question, les chercheurs ont analysé le taux d'anticorps de 15 donneurs de plasma diagnostiqués positifs et non hospitalisés, qui ont donné leur plasma entre 1 et 2,5 mois après leurs premiers symptômes, puis une seconde fois entre 2 et 4 mois.
Lors de cette étude, ils ont consaté une baisse des anticorps au fil du temps, jusqu'à l'absence totale d'anticorps. Chez les 15 donneurs, le taux d’anticorps a diminué de 36,8% en moyenne entre 2,5 et 4 mois après le début des symptômes. Lors de leur deuxième don de plasma, 5 donneurs sur 15 ne présentaient plus d'anticorps.
« Sur la base de nos découvertes, les cliniciens devraient idéalement utiliser du plasma qui est prélevé tôt après l’apparition des symptômes chez un donneur et vérifier la présence d’anticorps avant de donner le plasma du donneur à un patient« , conclut le Dr Bazin.