Une nouvelle étude financée par la Société canadienne du sang met en évidence qu'un produit dérivé du plasma, déjà utilisé dans le traitement de deux maladies, pourrait servir à traiter les syndromes respiratoires aigus post-transfusionnels (TRALI).
L’article concernant cette étude, intitulé « Treating murine inflammatory diseases with an anti-erythrocyte antibody », a été publié le 21 août dans la prestigieuse revue médicale Science Translational Medicine.
Dans cette étude, le professeur Alan Lazarus, chercheur et immunologue au Centre d’innovation de la Société canadienne du sang, a mis en évidence une nouvelle utilisation thérapeutique de l'anti-D. L’anti-D est à ce jour uniquement recommandé pour traiter le purpura thrombopénique immunologique et prévenir la maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né. L'anti-D est un anticorps dirigé contre un antigène présent à la surface des globules rouges.
Fabriqué à partir de plasmas issus de donneurs, l'anti-D pourrait constituer un traitement efficace contre le TRALI. Le TRALI est l’une des principales réactions transfusionnelles pouvant causer la mort, contre laquelle il n’existe aucun traitement efficace.
Si ces nouvelles applications thérapeutiques sont démontrées chez l’être humain, elles représenteraient une alternative aux traitements immunosuppresseurs, actuellement préconisés dans le traitement des maladies autoimmunes, mais qui ne conviennent pas à tout le monde.