Pour pallier au manque de sang, il y a, soit la nécessité de trouver des donneurs de sang, soit parvenir à diminuer les besoins des malades en transfusions sanguines par l'amélioration de la médecine moderne avec une stratégie de conservation du sang.
Une étude publiée dans Les Annals of Thoracic Surgery a montré que l'utilisation d'une stratégie de conservation du sang (BCS) dans le remplacement de la valve aortique permettait de réduire les besoins en transfusions de sang.
Cette réduction des transfusions sanguines ont plusieurs intêréts. Outre la réduction de la pénurie de sang, elle permet surtout de réduire les complications chez le malade et réduire les coûts de l'intervention dans une conjoncture d'économie dans le système de santé.
Aux Etats-Unis, où cette étude a été réalisée, les opérations cardiaques représentent 20% des besoins du sang et peuvent atteindre jusqu'à 50% dans certains pays. L'amélioration de l'économie des ressources en don de sang est donc un enjeu pour tous les pays.
Ces chercheurs du NYU Langone Medical Center à New York, dirigés par David W. Yaffee, MD, et Eugene A. Grossi, MD, ont examiné l'impact d'un BCS sur les résultats de patients ayant eu un remplacement de la valve aortique.
Cette étude a prouvé que la BCS n'a aucune impact sur la morbidité ou la mortalité des patients. Elle a mis en évidence que certaines complications majeures (insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, septicémie, ou décès) ont baissé du fait de la réduction des transfusions.