Deux solutions simples mises en évidence par des chercheurs pourraient aider à prévenir l'hémorragie du post-partum qui conduit à la transfusion de nombreuses poches de sang pour éviter le décès de la mère.
Les saignements lors d’un accouchement par césarienne constituent une situation à risques et à enjeux élevés, et lorsqu’ils surviennent, les équipes d’obstétrique et d’anesthésie doivent travailler ensemble pour prévenir et traiter rapidement les saignements en cours. Ils sont la principale cause de mortalité maternelle aux États-Unis.
L’atonie utérine est à l’origine d'environ 80 % des hémorragies du post-partum. L’atonie utérine se produit lorsque, après l’accouchement, l’utérus reste mou et faible au lieu de se contracter pour comprimer les vaisseaux sanguins attachés au placenta.
Les chercheurs ont mis en évidence la possibilité de réduire le nombre de décès. L'une des solutions consiste à perfuser un médicament pour aider l’utérus à se contracter après l’accouchement. L’autre est un système d’alerte précoce qui incite à évaluer dans quelle mesure l’utérus se contracte après l’accouchement afin de permettre une intervention rapide de l’équipe soignante.
Les chercheurs ont étudié l’utilisation du chlorure de calcium pour aider à prévenir les saignements chez les femmes souffrant d’atonie utérine, car il est peu coûteux, simple, sûr et ne nécessite pas de réfrigération comme les autres traitements.
Concernant l’alerte précoce, les chercheurs ont créé une alerte sur le module de dossier de santé électronique (DSE) de l’anesthésiologiste deux minutes après que le bébé est marqué comme accouché, demandant un score utérin de 1 à 10.
L’anesthésiste invite l’obstétricien à évaluer le tonus utérin (en le palpant manuellement) et à fournir le score, que l’anesthésiste enregistre. Des scores de 6 ou moins signifient que l’utérus ne se contracte pas bien et que la femme court un risque plus élevé d’hémorragie post-partum.
Cette communication en temps réel indiquant qu’une femme est à risque alerte l’équipe soignante, qui peut alors déterminer la meilleure solution. Les médecins peuvent donner à la femme des médicaments pour aider l’utérus à mieux se contracter ou mettre des points de suture ou des ballons dans l’utérus pour comprimer les vaisseaux et éviter d’autres saignements.