Malgré une sécurisation des produits sanguins labiles qui progresse depuis des décénnies, la transfusion sanguine reste une source de contamination possible des receveurs par des agents pathogènes comme le Marseillevirus.
Le Marseillevirus a été découvert en 2003. Ce virus baptisé « Giant Blood Marseillevirus » (GBM) présente une taille moyenne de 217 nm et possède un génome à ADN d’environ 357 kb. La question du rôle de ces nouveaux agents en pathologie humaine s’est posée de façon récurrente.
En 2013, une équipe de chercheurs a étudié la prévalence de ce virus chez les donneurs de sang et chez les thalassémiques, étant souvent transfusés, tous asymptomatiques. Le virus étudié provient des amibes des eaux de la Seine.
Les résultats de cette étude ont démontré que le virus était présent chez 4% des donneurs de sang (174 donneurs testés) et 9,1% des thalassémiques (22 patients testés) et que 12,6 % des donneurs de sang et 22,7% des thalassémiques présentaient une séroprévalence des IgG anti-GBM montrant que le virus a été présent chez ces personnes.
Pour le moment, les conséquences en terme de sécurité transfusionnelle de ces infections latentes par GBM restent à déterminer.