Des chercheurs toulousains ont mis en évidence que la maladie de Creutzfeld-Jakob ne touche pas que le cerveau, et qu'ils avaient également trouvé des prions dans des tissus périphériques comme les glandes salivaires, les reins, le cœur, le pancréas, la moelle osseuse.
Ces travaux ont débuté en 2007 afin de mieux comprendre les maladies à prions. Ces prions sont à l'origine de la maladie de Creutzfeld-Jakob, caractérisée par une dégénérescence du système nerveux central et, pensait-on, exclusivement situé dans le cerveau. Mais les chercheurs toulousains ont mis en évidence que cela n'était pas le cas.
Comme l'explique les chercheurs, cette découverte pose question sur les risques potentiels de transmission de ces maladies par voie transfusionnelle et lors d’actes médicaux invasifs. La question en cours d'étude est de déterminer combien de temps avant l'apparition des symptômes, les prions sont situés dans d'autres tissus.
Grâce à cette découverte, les auteurs de cette étude espèrent que les agences sanitaires prendront en compte ces résultats : « Il pourrait s’agir, par exemple, lors d’un don d’organe ou de sang, de tester le donneur pour vérifier s’il est porteur de ces maladies. »