Face à un risque d'implantation des sociétés rémunérant les donneurs de sang et de plasmas, les dirigeants de la Colombie-Britannique ont adopté une loi interdisant les entreprises privées de payer les donneurs.
Le 17 mai, la loi sur le don de sang volontaire a été adoptée en Colombie-Britannique avec l’appui unanime de tous les partis. Le syndicat Canadien de la fonction Publique (SCFP) a félicité le gouvernement de cette décision, alors que dans d'autres provinces du Canada, le don de sang rémunéré a été autorisé.
Cette loi a été votée à la suite d'une autorisation de la santé canadienne à Canadian Plasma Resources d'exercer ses activités commerciales en Colombie-Britannique. Cette société a déjà créé des cliniques privées de collecte de sang à but lucratif en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick.
Cette société ne pourra donc pas créer de clinique en Colombie-Britannique. La loi vise à s’assurer que le sang et le plasma recueillis en Colombie-Britannique restent dans le pays, afin d'assurer l'autosuffisance du pays en plasma, au lieu d'être exportés afin de faire des bénéfices.
«En interdisant la collecte de plasma privée à but lucratif, la Colombie-Britannique permettra à notre système public d’approvisionnement en sang de se rapprocher de son objectif d’autosuffisance. Elle veille à ce que le sang et le plasma demeurent une ressource publique qui ne peut pas être vendue au plus offrant sur les marchés internationaux. » se réjouit le SCPF.