Alors que le Cameroun souhaite développer le don de sang afin d'améliorer la mise à disposition des poches de sang dans le pays, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) se heurte à des croyances qui freinent les dons de sang.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le Cameroun fait partie des 79 pays en voie de développement où le nombre de dons de sang est inférieur à 10 pour 1000 habitants. Etant donné que les besoins annuels du Cameroun sont estimés à 400 000 poches de sang, aujourd’hui le pays compte un déficit de 300 000 poches.
Ce déficit est la conséquence de croyances qui empêchent le CNTS de mobiliser l'ensemble de la population au don du sang. Pour certains, donner leur sang, c’est comme s’ils donnaient une partie de leur pouvoir à l’autre. Il refuse donc de donner.
Pour d’autres, ils refusent de donner car ils craignent une contamination lors du prélèvement du don de sang. Ce qui est totalement faux et injustifié, d’autant plus que le matériel utilisé est stérile et à usage unique.
Le CNTS se heurte également au fait que les produits sanguins labiles sont vendus. De ce fait, certaines personnes considèrent qu'ils doivent être rémunérés pour chaque don de sang. Les poches de sang sont vendues afin de financer le CNTS (salaires, matériel ....). Il ne réalise pas de bénéfices.
Comme si cela ne suffisait pas, les croyances religieuses font également obstacle au don de sang. Mais le CNTS ne baisse pas les bras et est dorénavant appuyé par les communautés religieuses très écoutées par la population.
Ce nouveau partenariat va permettre de combattre l'ensemble de ces croyances qui freinent le développement du don de sang au Cameroun et qui conduisent tous les ans à des décès de patients par manque de sang.