Actualité du don de sang et de la transfusion
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Les blessés impactent les stocks de sang à Haïti

photo des produits sanguins labiles lors de leur préparation

Face à l'affuence des blessés par balles à Haïti ces derniers mois, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) constate une baisse importante des stocks de sang, conduisant à des problèmes de disponibilité de sang pour sauver les blessés.

Pas  moins de 100 personnes ont été tuées par balle entre janvier et mars 2019. Rien que pour le mois de février, 57 morts par balle ont été dénombrés, a signalé Jocelyn Colas Noël de la Commission justice et paix (CJILAP).

Les données pour les mois d’avril et de mai sont en cours de traitement, mais le nombre de cas de blessés par balles semble continue à augmenter. L’hôpital général, St-Luc, reçoit environ 2 plaies par balle par jour. 

Le problème de ces plaies par balle est qu'elles conduisent à des graves hémorragies. Les médecins doivent donc réaliser de nombreuses transfusions sanguines afin d'assurer la survie du patient. Malheureusement, les hôpitaux ont des difficultés à trouver à temps, et en quantité suffisante, du sang pour prendre en charge des urgences chirurgicales liées à des plaies par balle.

Pour obtenir du sang, les parents sont obligés d’attendre environ 4 jours. De plus, du fait du manque de poches de sang, quand ils ont besoin de 3 pochettes de sang, ils n’en obtiennent qu’une seule. Les difficultés actuelles confirment les difficultés rencontrées par les services de soins depuis des années pour réaliser des transfusions sanguines.

Ces difficultes sont le résultat d'un faible financement dédié à la transfusion sanguine par les pouvoirs publics et d'une population qui ne s'implique pas au don de sang. Ces deux résultantes conduisent à des pénuries de sang à Haïti.