De nombreux médecins algériens dénoncent le recours excessif à la transfusion sanguine, bien qu'il existe des alternatives moins coûteuses et moins risquées pour le patient pour traiter l'anémie et les carences en fer.
Afin de réduire les nécessités au recours à la transfusion sanguine, les médecins ont appelé à la nécessité d'agir en amont à travers des diagnostics précoces, qui passent par la réalisation tout simplement d'un bilan sanguin, notamment pour les sujets à risques (les femmes enceintes, les femmes en âge de procréer et les enfants).
En effet, ils pensent que la carence en fer est souvent sous-estimée dans le pays et elle est souvent source de fausses croyances et de retard de diagnostic, parfois aux conséquences fâcheuses. Sachant que si la carence en fer n'est pas sérieusement prise en charge, elle peut impacter l'activité cardiaque.
Une analyse de la carence en fer est réalisée chez les femmes enceintes au septième mois de grossesse, alors que pour traiter l'anémie, il faut quatre mois. Ce retard de diagnostic, et bien évidemment de traitement, engendre des complications chez les femmes enceintes, avec parfois la nécessité de recourir à des transfusions sanguines.
En se référant aux données de l'OMS, Issam Frigaa, Pr en hémobiologie et transfusion sanguine au CHU Mustapha, a affirmé que « la carence en fer est la principale cause d'anémie, qui est la carence nutritionnelle la plus répandue dans le monde, touchant 33% des femmes qui ne sont pas enceintes, 40% des femmes enceintes et 42% des enfants ».