Tout au long de l'année, les différents centres de transfusions des pays alertent sur le don de sang, afin d'inciter la population à donner son sang. Cela met en évidence une pénurie de sang au niveau mondial, confirmée par une récente étude.
Une récente étude suggère que 119 pays sur 195 ne disposent pas de suffisamment d’unités de sang pour répondre aux besoins de leurs patients, alors que le sang est indispensable pour assurer le transport d’oxygène, de nutriments, de déchets cellulaires (CO2, déchets azotés) et d’hormones vers nos différents organes; ainsi que des effets protecteurs contre les hémorragies et les infections.
Aujourd’hui, les transfusions sanguines sauvent des millions de vies chaque année. Mais malheureusement, les quantités de poches de sang ne sont pas suffisantes pour assurer l'ensemble des transfusions sanguines des patients.
Des chercheurs de l’Université de Washington ont analysé les besoins en transfusion sanguine des patients et les dons de sang réalisés par la population. Sur les 195 pays rentrant dans l'analyse, 119 pays ne disposent pas de suffisamment de poches de sang pour répondre aux besoins.
La grande majorité de ces pays se trouve en Afrique centrale, orientale et subsaharienne et en Asie du Sud. A titre d’exemple, le Sud Soudan ne disposerait que de 46 poches de sang pour 100 000 habitants. Quand en Inde, la demande semble dépasser l’offre de plus de 400 %.
« A mesure que de plus en plus de personnes auront accès aux soins dans les pays à revenu faible et intermédiaire, la demande de transfusions sanguines augmentera encore, note Meghan Delaney, co-auteure de l’étude. Sans soutien financier, structurel et réglementaire, ce fossé entre l’offre et la demande mondiale de sang continuera de se creuser ».