Les chercheurs de l'Université John Hopkins ont mis en évidence que les adolescentes qui font don de leur sang sont plus susceptibles de souffrir de carences en fer et d'anémie que les donneuses de sang adultes et les adolescentes non donneuses.
Ces chercheurs ont examiné des échantillons de sang, ainsi que l'historique du don de sang chez 9 647 femmes lors de l'étude "National Health and Nutrition Examination Survey", qui sert à évaluer l'état de santé et la nutrition des adultes et des enfants aux États-Unis.
Publiés dans la revue Transfusion, les résultats montrent que près de 10,7% des 2 419 adolescentes âgées de 16 à 19 ans, avaient effectué un don de sang dans les 12 mois précédents, contre 6,4% des adultes.
Les chercheurs ont observé que le taux moyen de ferritine était plus bas chez les donneuses de sang que chez les non-donneuses, à la fois chez les adolescentes et chez les adultes. Par contre, les anémies ne sont présentes que chez 9,5% des adolescentes et 7,9% chez les adultes donneurs de sang; contre 6,1% pour les non donneurs.
Les chercheurs précisent que le don de son sang est sans danger et que des moyens sont mis en oeuvre pour prévenir les carences en fer chez les donneurs (tests de l'hémoglobine, poids minimum requis et période minimale de huit semaines entre deux dons).
Ils préconisent également que d'autres mesures soient mises en place dans le cas des adolescents, comme la prise des compléments en fer, l'observation d'un intervalle plus long entre deux dons ou une alternance avec un simple don de plaquettes ou de plasma.