Le collectif Homodonneur, qui se bat pour rendre le don de sang, de plaquettes et de plasma ouvert à tous quelque soit son orientation sexuelle, a fait une tribune pour faire prendre conscience à la population de l'incohérence de certaines décisions.
Actuellement, en France, il existe des restrictions spécifiques aux hommes ayant eu des relations sexuelles avec d'autres hommes. Le collectif Homodonneur dénonce que ces spécificités ne sont pas basées sur des données scientifiques.
Les hommes bi et homosexuels sont autorisés à faire un don de sang ou de plaquettes exclusivement après une période d'abstinence sexuelle de 4 mois. Cette décision a été prise afin d'assurer la sécurité des patients transfusés.
Dans cette tribune, le collectif dénonce cette situation pour le don de plaquettes. Avant d'être transfusés, les dons de plaquettes bénéficient d'une sécurisation supplémentaire aux dons de sang : une inactivation qui détruit les agents pathogènes.
Cette inactivation des plaquettes a été mise en place, afin d'améliorer la sécurisation de ces produits en complément de la sélection des donneurs et de la qualification biologique des dons, au travers des tests réalisés sur chaque prélèvement.
C’est d’ailleurs ce procédé d’inactivation qui a permis la réintégration des donneurs homosexuels ou bisexuels dans le circuit transfusionnel pour ce type de don, depuis la dernière révision de l’arrêté ministériel entré en vigueur le 2 avril 2020.
Puisque les concentrés des plaquettes bénéficient du même traitement, le collectif Homodonneur demande que le don de plaquettes puisse être possible pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, comme pour le don de plasma.