Le don de plasma rémunéré n'est autorisé que dans cinq pays dans le monde, dont l'Allemagne et les Etats-Unis. Ce dernier est le pays permettant aux donneurs de donner jusqu'à 104 fois par an, au détriment de leur santé.
Aux États-Unis, 20 millions de donneurs, appartenant généralement aux couches les plus pauvres de la population, ont fait du don de plasma un moyen de compléter leurs revenus, mettant en danger leur santé.
Alors que le don de plasma était à l'origine un acte de générosité envers les malades, les grands laboratoires pharmaceutiques ont fait de ce don une exploitation du corps des plus défavorisés, qui est le seul revenu pour certains.
En 2005, les USA comptaient environ 300 cliniques de plasma. Aujourd’hui, ce chiffre a presque triplé. Dès lors, il n’est pas surprenant que les États-Unis soient le plus grand exportateur de plasma humain, fournissant les deux tiers de l’approvisionnement mondial.
Ces cliniques donnent pour chaque don 40 dollars sur une carte de débit prépayée. Afin d’attirer les nouveaux donneurs et de fidéliser leurs dons, ceux-ci sont mieux rémunérés lors des premiers dons puis selon leur fréquence. Mais au premier rendez-vous manqué, le prix d’achat retombe à son niveau le plus bas.
Avec ce système « gamifié », en faisant un don deux fois par semaine ou en s’inscrivant pour bénéficier des promotions et bons de réduction, un donneur peut gagner de 800 à 1 200 $ chaque mois uniquement en vendant son plasma. Pour assurer cette rémunération, les donneurs ont tendance à mentir, même si cela peut conduire à la contamination des patients.