La Société canadienne du sang (SCS) s'est associée à une entreprise privée de soins de santé, pour augmenter l'approvisionnement national en plasma sanguin du Canada et ainsi réduire l'importation des médicaments dérivés du sang.
Depuis plusieurs années, la SCS a développé le don de plasma non rémunéré au Canada, avec notamment l'ouverture récente de 11 centres de donneurs de plasma en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, pour essayer d’augmenter le nombre de dons.
Malheureusement, ce nombre reste trop faible (15% du plasma nécessaire) pour éviter d'importer des médicaments créés à partir de ce plasma. La SCS a donc décidé de se tourner vers des entreprises privées pour les aider à réduire le nombre d'importations.
Après avoir examiné un nombre non divulgué de propositions, SCS a signé un accord avec Grifols, une société basée en Espagne, spécialisée dans la production de médicaments à base de plasma. Dans cet accord, le SCS a notifié que les plasmas prélevés au Canada devront servir à la fabrication de médicaments vendus dans le pays.
Grifols aidera la SCS à atteindre ses objectifs nationaux d’approvisionnement en plasma, en collectant du plasma payant et en transformant le plasma canadien en immunoglobulines (médicaments dérivés du sang). Grâce à cet accord sur 15 ans, l’organisation nationale de collecte de sang pourra atteindre “un objectif minimum de 50% de suffisance dans les plus brefs délais”, selon un communiqué de presse.
Cette entente signifie que Grifols ouvrira un nombre indéterminé de centres de collecte de plasma au Canada. Il a acquis son premier centre de don de plasma au Canada plus tôt cette année. La SCS prévoit également d’ouvrir trois centres de collecte en Colombie-Britannique et en Ontario en 2023 et trois autres centres en 2024, pour augmenter davantage la quantité de plasma collecté dans le pays.
Certains défenseurs affirment que la SCS n’a pas fait assez pour stimuler les dons volontaires au Canada avant de faire appel à des partenaires commerciaux. Ils demandent le licenciement des dirigeants de la SCS et l'annulation de cet accord, qui permet à des enteprises de faire des bénéfices sur les dons des donneurs.