Le conseil municipal de Toronto a adopté une résolution pour définir la commune comme une zone sans rémunération pour les dons de plasma et ainsi rappeler leur souhait de ne pas développer le don de plasma rémunéré.
La rémunération des donneurs de plasma reste très controversée au Canada. Cette résolution entre dans cette opposition entre les personnes qui ne souhaitent pas le développement du don de plasma rémunéré et les responsables de santé qui expliquent cette nécessité.
Pour développer le don de plasma à Toronto, la Société Canadienne du Sang va ouvrir deux cliniques privées où les donneurs seront payés. L’idée d’une clinique privée qui paie les gens pour leurs dons de plasma sanguin soulève l'inquiétude de plusieurs élus municipaux.
Beaucoup de gens se rendent aux cliniques de don aussi souvent que possible pour recevoir un chèque - uniquement pour l'argent, soutient Chris Moise, conseiller municipal de Toronto à l'origine de la motion adoptée. C'est quelque chose que je ne veux pas voir en Ontario, et particulièrement à Toronto.
Or, la Société canadienne du sang, qui gère l'approvisionnement en produits sanguins pour toutes les provinces et tous les territoires à l'exception du Québec, maintient le cap. Elle a annoncé en mars avoir accordé un contrat à la société pharmaceutique espagnole Grifols pour gérer cinq nouvelles cliniques privées où les donneurs de plasma sont rémunérés en Ontario en 2025.
En fait, la grande majorité du plasma utilisé au Canada afin de traiter toutes sortes de maladies provient déjà de donneurs rémunérés et doit être importé des États-Unis. Les dons de plasma au Canada ne sont pas suffisants pour répondre à la demande de produits plasmatiques, indique l'agence.