Le dépistage génomique de l'hépatite E est désormais systématiquement réalisé sur tous les dons de sang par l'Etablissement Français du Sang (EFS) pour améliorer la sécurité des transfusions sanguines en France.
Le virus de l'hépatite E rejoint donc le VIH, les virus des hépatites A, B et C, le Plasmodium, le Trypanosoma cruzi (maladie de Chagas), le Treponema pallidum (syphilis) et le virus T-lymphotrope humain (HTLV), recherchés chez les donneurs de sang.
Ce virus ne provoque pas de symptômes très graves dans la population, 90 % des cas sont même asymptomatiques. Par contre, une infection par le virus de l'hépatite E peut être très grave chez une personne à risque comme les immunodéprimés.
Auparavant, ces tests étaient réservés aux dons destinés à certaines situations. L'ordonnance précisait la nécessité d'un produit sanguin VHE négatif, soit environ 30 % des plasmas utilisés en France. Finalement, il a été décidé de tester l'ensemble des donneurs afin d'éviter la transmission de ce virus par transfusion sanguine.
L'EFS s'attend, compte tenu de l'épidémiologie actuelle, à identifier chaque année environ 1 400 donneurs porteurs de l'hépatite E. Leurs dons seront systématiquement écartés et ils auront une contre-indication au don pendant quatre mois.