Alors que la pandémie à la Covid-19 continue à faire des victimes, l'Egypte fonde beaucoup d'espoir sur le traitement des malades avec du plasma convalescent et a décidé de favoriser les dons de plasma d'anciens malades.
Puisqu'actuellement il n'existe pas de traitement ou de vaccin permettant de réduire le nombre de décès par cette maladie, les autorités sanitaires d'Egypte ont décidé de développer les transfusions de plasma convalescent pour améliorer la situation.
"Le coronavirus est un de ces virus qui n'ont pas de manuels (...) nous combattons un ennemi inconnu, donc toute forme de traitement est une lueur d'espoir à laquelle nous devons nous accrocher", a expliqué à l'AFP Ihab Serageldin, directeur du Centre national de transfusion sanguine en Egypte.
Selon M. Serageldin, le traitement de la Covid-19 avec du plasma d'anciens malades est prometteur dans l'attente d'un vaccin. Ce traitement s'est révélé efficace selon certaines études pour traiter le virus Ebola ou le SRAS, qui est de la même famille que le nouveau coronavirus.
Mais tous les experts s'accordent à dire qu'il faudrait davantage d'essais cliniques pour comparer le plasma aux soins standards. Des tests cliniques réalisés en Bolivie, en Colombie, en Inde, au Mexique, au Pakistan, en Corée du Sud, au Royaume-Uni et en Egypte, ont toutefois montré des résultats encourageants.
Pour permettre de réduire les décès en Egypte, depuis avril, des campagnes pour inciter d'anciens malades à donner leur plasma sont organisées. Ainsi quelques 79 000 patients guéris en Egypte ont fait un don de plasma. Ces plasmas ont déjà été utilisés sur des malades, sans toutefois connaitre leur nombre, ni leur efficacité.