Comme la France, le Québec exclut les donneurs de sang pouvant porter atteinte aux receveurs de produits sanguins labiles afin d'assurer la sécurité transfusionnelle de tous les malades.
Mais, depuis quelques semaines, Héma-Quebec, responsable de la transfusion sanguine au Quebec, étudie la possibilité d'autoriser les dons de sang de ressortissants de certains pays qui ne peuvent actuellement pas faire de dons en raison du potentiel de contamination à la maladie dite de la vache folle.
Cette nouvelle remise en question des exclusions au Canada survient à la suite de problèmes récurrents d'assurer les transfusions sanguines au Quebec. Seulement 3% de la population donne son sang contre 4% en France, ce qui conduit régulièrement à des pénuries de sang. Depuis les années 90, toute personne ayant séjourné un mois au Royaume-Uni, trois mois en France ou six mois en Europe de l'Ouest ou en Arabie Saoudite entre 1980 et 1996 est exclue de tout don de sang, afin de prévenir tout risque de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, nommée couramment la maladie de la vache folle, pour laquelle il n'existe aucun test de dépistage valable et aucun remède.
Avant de prendre une telle décision, Héma-Quebec va réétudier les données scientifiques récentes afin de réévaluer le risque réel pour les receveurs de produits sanguins labiles.