Afin d'élargir le don de sang aux hommes ayant des relations sexuelles avec un homme (homosexuels, bisexuels ...), Héma-Québec va mettre en place d'ici la fin de l'année, un projet pilote pour ouvrir le don de plasma.
Héma-Québec souhaite pouvoir recueillir le plasma d'hommes en couple stable avec un partenaire, et de l'utiliser à des fins de transfusion, sans quarantaine. Le projet doit d'abord être proposé à son comité consultatif de la sécurité, auquel siègent des experts et des représentants de receveurs de sang, avant d'être soumis à Santé Canada d'ici la fin de l'année.
L'objectif est de recueillir assez de données scientifiques et de mesurer « l'acceptabilité par les groupes de receveurs », pour un jour ouvrir aux homosexuels et bisexuels tous les dons de sang (plasma, plaquettes et sang total).
Actuellement, les québécois peuvent donner leur plasma mais après toris mois d'abstinence sexuelle avec un homme. Avec ce projet, l'organisme entend retirer les questions sur l'orientation sexuelle pour les dons de plasma.
« L'approche d'Héma-Québec, pour moi, est trop peu, trop tard. Elle tire de la patte par rapport à celle de la Société canadienne du sang dans les autres provinces », critique Guillaume Savard, fondateur d'Avec notre sang, campagne visant à dénoncer la discrimination dans les politiques de dons de sang.
La Société canadienne du sang a déposé sa propre demande à Santé Canada en mai pour recueillir, puis mettre en quarantaine, le plasma d'hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes. Le régulateur fédéral se donne 90 jours pour donner sa réponse.