Depuis quelques mois, les hôpitaux de Brazzaville et Pointe-Noire en République du Congo, ont des difficultés pour réaliser les transfusions sanguines, suite à une grève du personnel du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS).
Ce déficit de poches de sang disponibles est imputable au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) dont les agents observent, depuis quelques temps, une grève illimitée, pour réclamer le paiement de huit mois de salaires impayés.
Face à cette situation, pouvant entrainer un risque sanitaire, la chambre basse du parlement a, lors de la séance des questions orales au gouvernement avec débat du 2 avril, interpellé le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, qui a reconnu la situation.
"les hôpitaux sont quasiment à sec, le sang y manque. Cela est dû au fait que les agents du CNTS ont cessé le boulot et ne peuvent plus collecter le sang à travers les campagnes qu’ils menaient dans la ville, au motif que l’Etat leur doit à ce jour huit mois d’arriérés de salaires", a-t-il expliqué.
Clément Mouamba a signifié que le CNTS fonctionne avec 162 agents. Actuellement 117 agents, tous contractuels, sont concernés par ces salaires impayés. Pour apurer cette dette, le gouvernement doit débourser 720 millions francs CFA. Une équation encore difficile à résoudre en cette période d’austérité.
Le premier Ministre estime que le problème est très sérieux et concerne également le manque de financement du CNTS. Ce manque de financement ne permet pas au CNTS d'avoir des équipements fonctionnels et du matéiel approprié, lui permettant de « sécuriser l’acte thérapeutique ».
Pour améliorer la situation, il faudrait que le CNTS soit doté d'un fond spécifique qui lui permettrait de payer les salariés et de financer les équipements afin de permettre à la République du Congo d'avoir plus de sang disponible pour les hôpitaux.