Au Mali, plusieurs journalistes dénoncent, à la suite d'une enquête sur le terrain, la situation désastreuse que connait le pays en matière de gestion des transfusions sanguines, qui remet en cause la sécurité transfusionnelle des patients.
L’attentat meurtrier de Gao, en janvier dernier, a été le révélateur de la catastrophe sanitaire que connait le Mali, notamment par les problèmes de gestion et d'organisation du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS).
En effet, après cet attentat, la population s'est rapidement mobilisée pour les blessés, en donnant son sang, mais, par manque de poches vides, le CNTS a refusé les donneurs de sang, alors qu'il manque de sang et doit recevoir des poches de sang du Burkina Faso.
Cette collaboration avec le Burkina Faso est l'un des problèmes que les journalistes mettent en cause, car les poches importées ne répondent pas aux normes internationales de sécurité. Ce qui presente ainsi un risque pour les patients.
Ce problème s'ajoute à l'affaire qui est survenue à la fin de l'année 2016, où il était découvert que les analyses réalisées pour qualifier les poches de sang, étaient réalisées avec des réactifs périmés. Lorsqu'on sait que les réactifs utilisés sont moins performants que les analyses génotypiques, mais utilisés car ils sont moins chers.
Il est donc logique de se poser la question de la sécurité transfusionnelle dans le pays, lorsqu'on qualifie les poches de sang avec des réactifs moins performants et périmés. L'accumulation de ces problèmes remet en cause le travail du CNTS du Mali.