Alors que la France a une double politique sur le plasma thérapeutique depuis le 1er février avec du plasma provenant de donneurs bénévoles et du plasma de société pharmaceutique, le Québec souhaite réduire le marché du plasma issu du commerce.
Chaque année, le Québec doit acheter du plasma provenant des Etats-Unis pour plus de 50 millions de dollars. La part de ce plasma importé correspond à 85% des besoins du pays. Etant donné son retard dans ce domaine, le Québec va développer progressivement les dons de plasma provenant de donneurs bénévoles.
Cette décision intervient face à une augmentation des médicaments dérivés du sang, notamment les immunoglobulines. L'augmentation des prélèvements de plasma au Québec servira également à assurer les besoins des malades en transfusion de plasma thérapeutique. L'objectif est de limiter l'importation des plasmas à 70% des besoins.
Pour atteindre son objectif, Héma-Québec devra donc voir la quantité de plasma prélevé passer de 55 000 à 200 000 litres par année. Cette modification de politique a débuté en 2013 et a permis la création d'un centre de collecte spécifique pour le plasma : Plasmavie. Plusieurs centres ont été été mis en place et plusieurs sont prévus cette année.
Le développement de cette nouvelle politique nécessite beaucoup d'investissements qui conduisent à une progression douce de cet objectif. Mais le succès de ces nouveaux centres permet à Héma-Québec d'être confiant sur l'efficacité de cette nouvelle organisation de la filiale du plasma.