Un essai clinique randomisé, mené par des chercheurs de l’Université George Mason et publié dans le «New England Journal of Medicine», a examiné les transfusions sanguines chez les bébés prématurés et leurs effets à long terme.
Malheureusement, certains nourrissons doivent être transfusés afin de compenser une anémie. L'étude a mis en évidence que les transfusions sanguines étaient réalisées avec des taux d'hémoglobine très variables.
Selon l'étude, la décision des médecins d'attendre un niveau d'hémoglobine plus bas avant de réaliser la transfusion sanguine n'avait pas d'impact sur la mortalité du prématuré. Cette mortalité était identique entre les deux groupes (environ 50%).
Lorsque les chercheurs ont étudié les mêmes enfants deux ans plus tard, ils n'ont pas constaté de différences dans les résultats entre les prématurés ayant eu une transfusion sanguine avec une hémoglobine très faible et les autres.
Ainsi, les auteurs concluent que la réalisation de transfusions de façon prématurée n’améliore pas les chances de survie du prématuré sans altération du développement neurologique et conduit par contre, à une surconsommation des poches de sang.
Cette nouvelle étude contredit d'anciennes études qui suggéraient que les nourrissons anémiques à qui on maintenait un seuil d'hémoglobine élevé, auraient un risque plus faible de décès, de retard cognitif, de paralysie cérébrale et de perte d'audition et de vision.