L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) et la Faculté de Pharmacie de Paris ont publié dans la revue Transfusion Clinique et Biologique une étude sur les risques de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob par le sang et ses dérivés.
Cette étude dans un premier temps retrace l'évolution en France de la maladie et les décisions prises afin de prévenir la propagation de la maladie entre 1990 et 2010. Depuis les années 80, les scientifiques et médecins se préoccupent de la transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais plus particulièrement dans les année 90 avec l'apparition de l'épidémie de la vache folle en Angleterre conduisant ainsi à l'exclusion définitive des donneurs de sang ayant séjourné plus d'un an en Angleterre entre 1980 et 1996. Puis, la maladie de Creutzfeldt-Jakob a évolué en 1996 avec le variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ).
A ce jour, 27 cas de vMCJ ont été identifiés en France mais selon les projections des auteurs, Marc Martin (ANSM) et Jean-Hugues Trouvin (Université Paris-Descartes), il pourrait y avoir au total une centaine de cas en France sur une période de 60 ans. La transmission de la maladie par les produits sanguins labiles lors des transfusions sanguines est avérée, mais compensée par le bénéfice de ces transfusions.
En revanche, aucun cas de transmission par les médicaments dérivés du sang issus des plasmas des donneurs n'a été découvert en Fance depuis les années 90 et confirme ainsi le souhait du député Olivier Véran, ayant réévalué la transfusion sanguine en France, de supprimer la destruction des plasmas pouvant contenir la vMCJ comme dans le reste de l'Europe.